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CM1 - Quelques histoires de Renart

Publication : par Sébastien Lemoussu

Manuscrit de la BnF, XIVe siècle
 

 
Le Roman de Renart est un recueil de récits du Moyen Âge, écrits entre 1170 et 1250 par plusieurs auteurs, la plupart étant inconnus.
 
Le Roman de Renart est un roman : on entend par là un récit en langue romane (en ancien français), et non en latin. Il est écrit en vers. Il était destiné à divertir les gens du peuple, à les changer des romans de chevalerie. Les personnages sont ici des animaux personnifiés, c’est-à-dire à qui on a donné des caractères humains comme la parole par exemple.
 
Pour en savoir plus, visitez le site de la BnF (Bibliothèque nationale de France) :
 
Lire également l’article de présentation du spectacle des CM1 :
 
Voici quelques résumés d’aventures de Renart :
 
Renart et les anguilles
La faim avait poussé Renart vers la route quand passe une charrette chargée de poissons. Le goupil s’allonge vite en travers du chemin, faisant le mort. Le marchand s’arrête, examine la belle fourrure rousse au col blanc dont il pense tirer quelques sous. Sans méfiance, le goupil est jeté à l’arrière de la charrette. Renart s’empresse de dévorer les harengs puis, s’enroulant des anguilles autour du cou, saute en marche. Dieu vous garde, lance-t-il au marchand, me voilà bien servi en anguilles, vous pouvez garder le reste !
 
La pêche à la queue
Alléché par l’odeur des anguilles grillées, Ysengrin vient frapper à la porte de Renart qui lui fait croire qu’il reçoit des moines. Le loup crédule se ferait bien moine pour en goûter lui aussi. Renart l’ébouillante sous le prétexte d’une nécessaire tonsure, puis le mène au trou creusé dans l’étang gelé où il l’assure avoir pêché le poisson. Un seau avait été laissé là. Renart le noue à la queue du loup et l’invite à pêcher sans bouger. Mais la queue se prend dans la glace ! Avec l’aube viennent des chasseurs qui se jettent sur le loup. Un coup d’épée maladroit lui tranche la queue. Ysengrin prendra la fuite sans demander son reste.
 
Le piège du puits
Poussé par la soif, Renart se dirige vers un puits comprenant deux seaux : quand l’un descend l’autre remonte. Renart s’y penche. Dans son reflet, il croit voir sa femme Hermeline. Aussitôt il saute dans le seau et tombe à l’eau. Quelle méprise ! Mais enfin vient Ysengrin. Se penchant, lui aussi croit reconnaître son épouse, Hersent, en compagnie de Renart. Se croyant trahi, il est facile à tromper. Renart le convainc que là se trouve le paradis, les seaux servant à peser les actions. Le loup prend alors place dans le seau et croise en contrepoids le goupil qui lui dit : Moi je monte au paradis tandis que toi tu descends en enfer !
 
Renart et Tiécelin le corbeau
Maître Tiécelin a volé un fromage. Il vient se poser sur l’arbre au pied duquel se trouve Renart. Par des paroles flatteuses, le goupil cherche à faire chanter le corbeau. Tiécelin pousse un braillement, monte d’un ton et, donnant de la voix de plus belle, laisse choir le fromage. Renart se garde d’y toucher, feignant une blessure pour que le corbeau vienne en confiance reprendre son bien. Mais le goupil rate son coup : seules quatre plumes lui restent entre les crocs. Qu’il aille au diable, s’écrie le corbeau, c’est un menteur, un hypocrite ; je l’ai appris à mes dépens !
 
Renart et Chanteclerc le coq
1. Un jour, Renart s’introduit dans une basse-cour en quête de quelques poules. Celles-ci ont vu la haie remuer et s’en vont gloussantes vers la maison. Chanteler le coq les interpelle, il les rassure et s’endort sur le fumier. Renart s’avance tout doucement, tapi au sol, prêt à saisir le coq dans ses crocs. Manquant son coup, le goupil cherche alors à l’enjôler par des paroles flatteuses. Saura-t-il, comme son père Chanteclin, chanter les yeux fermés ?
 
2. Chanteclerc le coq se laisse tromper par Renart qui le saisit et l’emporte au loin. Alertés par les cris, les paysans se précipitent à leur poursuite. Par vantardise, le goupil leur crie que malgré eux il prend celui-là. Mais en desserrant la gueule, Renart permet à Chanteclerc de se dégager. Le coq se réfugie dans les branches d’un pommier tandis que le goupil reste en bas, furieux et fort dépité de l’avoir laissé échapper. Chanteclerc lui rit au nez : décidément, cousin Renart, on ne peut avoir confiance en vous !