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CM1B - Poésies : Paul Verlaine

Publication : (actualisé le ) par Sébastien Lemoussu

MISE A JOUR DES ILLUSTRATIONS LE 23/01/2022
 
Paul Verlaine (1844/1896) a été le premier poète à être qualifié de poète maudit. Incarcéré suite à sa tentative d’homicide sur son ami Arthur Rimbaud, Paul Verlaine effectuera, à l’âge de 30 ans, un séjour marquant en prison. D’abord enfermé à Bruxelles dès juillet 1873 jusqu’à son procès, il sera ensuite condamné et transféré à Mons en Belgique où il passera un peu plus de deux ans. Durant son emprisonnement, il retrouvera la foi et écrira beaucoup plus tard ses "Confessions". Pendant son incarcération, il compose un recueil poétique intitulé "Cellulairement".
 
Il dresse un portrait de lui en honnête homme et pas en criminel et rappelle qu’il est né sous le signe de Saturne qui est, pour lui, la planète du malheur. Depuis son premier recueil "Poèmes Saturniens" composé et publié à l’âge de 22 ans, Verlaine se sent né sous une mauvaise étoile et se bat pour une poésie musicale. Il est également partisan de la simplicité : sur le plan formel, il ne souhait pas renoncer à la rime parce qu’il la considère comme un bijou mais il plaide pour une variété des mètres et des formes.
 
Il pleure dans mon coeur
 
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
 
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
 
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
 
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
 
Paul Verlaine (1844-1896)
Le ciel est, par-dessus le toit
 
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si beau, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
 
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
 
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
 
- Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
 
Paul Verlaine (1844-1896)

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